Nom : Giudicelli
Prénoms :
Antoine-Simon
Date et lieu de naissance :
né le 16 Juin 1893 à Rieder corte de faggis (corse du Sud) (2B)
Situation familiale : Il était marié, avait 2 enfants (une
fille et un fils) et une sœur.
Métier – Formation : avant
la guerre, il était avocat mais il est à la fin de la guerre (chez lui) donc
n’a pas pu reprendre ce métier.
Homme : il était maréchal du 12 ème Régiment de
chasseurs à cheval, En 1914, parti de sa garnison de Saint-Mihiel, le 12e
Régiment de Chasseurs est engagé dans les Ardennes, sur la Marne, à Verdun et
dans la Somme jusqu’en 1916. Il est ensuite réparti par escadron dans les
divisions. Il est plusieurs fois cité lors des combats de l’Aisne (1917) et de
l’Avre (1918).
Bataille de Verdun :
cette bataille s’est déroulée du 19 février au 21 décembre 1916. Elle a été
remporté par la France mais a dévasté la ville de Verdun.
Date et Genre
de mort : il est mort tué à l’ennemi le 5 septembre 1918 à Missy sur
aisne en Picardie.
Signes particuliers :
aucun
Que faisait-il (elle) pendant la guerre ?
Pendant la guerre il
se battait à cheval sur le front mais pouvait aussi transporter certains objets
trop lourds pour l’homme comme pour nourrir les troupes.
Lettre à .......
Riedicorte de faggis, le 8 septembre 1914.
Mon cher
ami,
Je profite
de cette pause bien méritée pour t’écrire une petite lettre d’amitié.
Je voulais prendre de tes nouvelles et savoir
si tout allait bien à l’arrière, si tes chevaux vont bien, si tu manges à ta
faim ; ce qui n’est pas notre cas et si personne dans ta famille n’a de problème de santé.
Moi, je n’en
peux plus de cette guerre invivable et brutale : nous avons froid, nous
avons mal de partout, nous sommes exténués car nous ne dormons pas ou alors
cinq minutes avec les rats et toutes sortes de bêtes. Nous mangeons peu et
froid, nous voyons des choses horribles et qui maintenant sont encrées dans notre mémoire. Nous vivons tout ça, sans pouvoir se confier
à personne. Toi mon ami, il faut que tu saches que ce qu’on te raconte à l’arrière n’est souvent
pas ce qui se passe au front. Notre
quotidien n’est que peur, souffrance, solitude, mutilation, blessure et mort.
La mort est partout….
Même si tu y
es déjà allé, tu n’as pas tout vu. La seule chose qui me fait tenir c’est le
pacte que l’on a passé avant la guerre.
Par
ailleurs, j’ai été blessé durant la bataille d’Amiens. J’ai reçu une balle dans
l’épaule gauche qui m’a détruit les muscles de l’épaule. Grâce aux médecins qui
sont débordés mais très professionnels, aux soins et aux exercices de
rééducation, j’ai pu repartir au combat.
Assez parlé
de moi et parlons plutôt de toi : j’ai appris que tu étais un des hommes
les plus courageux de l’arrière du front, ils te surnomment l’homme qui n’avait
peur de rien ou l’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux.
En tout cas, j’espère
que l’on tiendra notre pacte et qu’on se retrouvera à la fin de cette guerre
pour se raconter toutes nos péripéties et refaire du cheval dans les bois tout
en discutant de notre quotidien. Je prie pour toi et ta famille en espérant que
cette lettre te parviendra malgré son contenu.
Ton cher ami.
ANTOINE-SIMON Giudicelli
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire