Quentin



Nom : Penel
Prénom : Alphonse
Date de naissance : 07 Septembre 1882
Lieu de naissance : Lens, dans le Pas de Calais.
Recruté à : Béthune
Corps : 153 ème régiment d'infanterie
Occupation pendant la guerre : Brancardier.
Métier avant la guerre : Dentiste (de 1902 à 1905), Médecin consultant (de 1906 à 1914).
Métier après la guerre :   -
Date de décès : 28 Septembre 1915
Genre de mort :  Décédé dans le Marne, Alphonse allait récupérer les soldats blessés quand des obus ont commencés à exploser.
Personnes à qui il aurait pu écrire : Des médecins situés sur d'autres champs de bataille, sa famille.
Situation familiale : - Marié à Elizabeth Louisa-Penel
                                     - Père de Joseph Penel et Bertha Penel
Caractères spéciaux : Yeux marrons, cheveux noirs, jambe articulée depuis Novembre 1914 (emputée suite à une blessure qui s'infectait), taille moyenne (1m78 env.), possédait une petite barbe et une moustache.
Honneurs : Alphonse fut reconnu mort pour la France et sa médaille du courage fut remise à sa famille en Août 1922 (assez tardivement suite à une erreur de papiers).





LETTRE A SON FRERE :

LE 22 Septembre 1915, Marne.
Mon cher frère, comment vas-tu ?, j'ai appris que tu été rentré dans le Nord au début du mois, j'espère que les retrouvailles avec les tiens ont été chaleureuses et que tu as embrassé Maman très fort pour nous deux . Ici tout est très dur, comme tu le sais, ma Louisa et mes enfants chéris me manque terriblement. 
Il y a une semaine, un obus a explosé lorsque je me suis rendu sur le champ de bataille pour récupérer les blessés, j'ai vraiment eu beaucoup de chance, à quelques centimètres près, j'étais fichu, mort, enterré. Etrangement, c'est ce genre d'évènements qui me donne la rage, la rage de vaincre, mon frère, de sauver le plus de vies possible, et cela même au péril de ma propre vie. 
J'ai parfaitement conscience qu'on nous bourre le crâne à cours de jours, mais j'ose espérer à des lendemains qui chantent, oui, j'y crois . Est-ce que cela implique de ne plus jamais revoir ma famille en me rendant sur des terrains plus dangereux ? sans doutes, si c'est pour leur assurer un avenir meilleur, je suis prêt à prendre le risque. 
Nous sommes arrivés dans la Marne il y a quelques jours de cela, et les morts de notre côté se font déjà nombreuses, toujours plus violentes, toujours plus horribles . A l'inverse de certains de mes collègues, ces atrocités m'encouragent à dépasser mes limites dans ce que je fais, que deviendrions nous sans une once d'espoir ? je te le demande. 
J'imagine qu'en tant que médecin tu dois voir pas mal d'horreurs également, j'espère que tu tiens le coup de ton côté, Je rentre à la maison pour une semaine le mois prochain, j'ai hâte de vous revoir, sincèrement, profite des plaisirs de la vie mon frère, profite des tiens . Force est de constater que ces plaisirs se font trop rare, alors ne les laisse pas passer.
 Ton frère qui t'aime .
Alphonse
 

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