Noan Gaston)



Nom : BRUNEL                                                                   
Prénoms : Gaston Joseph
Date et lieu de naissance : le 07 septembre 1871,
 à Manoir sur Seine (Eure) en Normandie.

Situation familiale : Mariage avec Berthe Rachel DERREY
 le 18 mai 1903, 4 enfants sont nés de cette union.
Son père est Jean Baptiste BRUNEL, né le 19-03 1838 il est négociant/fabricant d'huiles,
demeurant dans la commune de Manoir sur Seine canton de Pont - l'Arche (Eure).

fils de Jean-Baptiste BRUNEL, maitre marinier et de Marie-thérèse DEPITTRE.
Et sa mère est Félicité Alexandrine HUET. Comme frères et soeurs, Gaston a Alice BRUNEL,  George BRUNEL (Boucher a Paris) et Madeleine BRUNEL (mariée a Mr DAVROURY restaurateur)

Métier – Formation : Il est boucher ( il avait une famille de commercants).
Corps, grade et lieu (x) de bataille : il n'est pas dans les tranchées. Mais a 2, 3 kilomètres de Verdun, où il est maréchal ferrant et s'occupe des chevaux.
Date et Genre de mort :  En 1917 alors qu'il venait juste d'être démobilisé, il est victime d'une crise cardiaque et meurt sur le quai de la gare( il avait 46 ans) 


 La bataille de Verdun est une bataille de la Première Guerre Mondiale qui à eut lieu le 21 fevrier jusqu'au 19 décembre 1916 environ près de Verdun en France, opposant les armées françaises et allemandes.  Les deux tiers de l’armée française combattent à Verdun. Des combats particulièrement durs. Des villages entiers sont détruits, les champs sont labourés par les obus, l’air est vicié par les gaz toxiques, les bois disparaissent pour laisser place à un paysage lunaire fait de cratères et de tranchées dans lesquels se terrent les survivants. On se bat souvent pour quelques mètres, baïonnette au fusil, couverts de boues, assoiffés, asphyxiés... Les villages perdus un jour sont reconquis le lendemain ; Par exemple celui de Fleury sera pris et repris 16 fois.  Pendant plusieurs mois sur cette poche de quelques kilomètres carrés, 163 000 français et 143 000 allemands sont morts ou portés disparus . 216 000 français et 196 000 allemands seront blessés. La bataille de Verdun est finalement gagnée par les français.


Mon très cher Antoine,

Ta lettre m'a beaucoup touché. La vie d'avant me manque de plus en plus, mais on va bientôt la retrouver grâce aux soldats braves comme toi, qui se battent pour la France. Je prie Dieu pour toi et ta famille, j'espère vraiment que tu reviendras sain et sauf. Ta blessure à l'épaule ma vraiment fait très peur. Heureusement que les médecins se sont bien occupés de toi.

D'après les dernières nouvelles ma petite Berthe s'en sort, elle travaille dans les usines d'armements. Les garçons l'aide à la maison, mais malheureusement mes chevaux ont été réquisitionnés pour transporter des ravitaillements et des armes, j'en suis très triste.  Et toi ta femme se porte bien ? Et tes enfants ?

À l'arrière aussi on est en manque de nourriture, mais au moins le peu qu'on a est chaud,  contrairement à toi. C'est la routine, et en plus je m'occupe des chevaux qui vont sûrement rejoindre ton régiment dans la Somme. Comme tu le sais, je suis déjà allé au front, ils ne peuvent plus m'avoir avec leur bourrage de crâne. Même si je n'ai pas tout vu, si je suis maintenant à l'arrière, le peu m'a suffi pour avoir une idée de l'horreur que vous vivez chaque jour. J'ai vraiment hâte que cette guerre ce termine vite pour que le moins d'homme possible vive ça. Tous les poilus sont bien plus courageux que moi, c'est pour ça que je fais tout mon possible à l'arrière.

Je préfère ne pas t'en dire plus car c'est sûr cette lettre va être ouverte avant toi. Je pense souvent à notre pacte, à nos futures retrouvailles et à la vie qu'on savourera à chaque instant. Ça me permet à moi aussi de survivre dans cet enfer.  T'entendre dire qu'on me surnomme l'homme qui murmurait à l’oreille des chevaux m'a fait très plaisir, j'espère que tu seras heureux en recevant cette lettre, autant que j'étais heureux en recevant la tienne.

                                                                                                 À bientôt mon ami,
                                                                                                                      

                                                                                                                       Gaston Brunel

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