Nom : Andrieux
Prénom : Pierre
Date de naissance : 24 juin 1896 à Paris
Situation familiale : Il s’est marié une première
fois en 1923, et a eu 2 enfants. Sa femme est décédée en 1926. Il rencontra une
autre femme et se maria une seconde fois le 8 octobre 1828 à Créteil et eu
beaucoup plus tard en plein seconde guerre mondiale (1943) un 3eme enfant ( mon
grand-père.)
Métier- Formation : il commença sa carrière
professionnelle comme inspecteur dans une banque mais il perdit son travail
lors de la grande crise de 1929. Il ouvrit avec sa femme une épicerie qui fonctionnait
bien…avant qu’il ne tombe malade (vraisemblablement des séquelles de son
gazage). Pour subsister il dut accepter des petits boulots et à la fin des
années 30 il est balayeur à la gare st.
Lazare.
Pendant la seconde guerre, mes arrières grands parents auront très tardivement mon grand-père.
Ils vivront après-guerre dans une pauvreté relative
souffrant du rationnement jusqu’au début des années 50.
Homme : Corps
inconnu, soldat de 1°classe, il ne part au front que vers 1917 (certainement dû
à son jeune âge).
Il du participer à la seconde bataille de la marne ou
les belligérants utilisèrent de nombreux tirs d’obus à gaz.
Cette bataille se conclut par une avancée décisive grâce
à l’efficacité des chars d’assaut.
Le général Foch y gagnera sa nomination comme maréchal
de France.
date et genre de mort : 24 mai 1958 d’un cancer du
poumon
Signes particuliers : Il fut gazé ce qui eut des conséquences
pour le reste de sa vie.
Que faisait-il pendant la guerre ? : Il était
trop jeune pour aller à la guerre, mais il a devancé l’appel. Il fut affecté au
soin des chevaux. Il monte au front la première fois à
partir de 1917.
Lettre à Jean Salvin (Lucie)
Lettre à Jean Salvin (Lucie)
Mon cher
Jean,
Recevoir une de tes lettres m’a profondément bouleversé. Je
suis très fier d’apprendre ton courage au combat qui me rappelle si bien l’ami
que je connais. Tu as malheureusement payé très cher ce courage et j’imagine
les épreuves que tu as endurées. Tu as mille fois mérité le droit au repos et
j’espère que tu trouveras le réconfort dans cette belle région.
Mon expérience dans les tranchées à pour moi aussi été
difficile, rapidement j’ai eu le moral au plus bas. Les premières années furent
pourtant des années plutôt tranquilles puisque j’étais à l’arrière où j’avais
la responsabilité du soin des chevaux de la cavalerie. Tu le sais, j’avais
devancé l’appel et mon jeune âge me préservait du front.
Mais lorsque je suis arrivé au front la première fois, en
1917, je fus horrifié devant tous ces cadavres.
Le pire était de dormir, je faisais des insomnies presque
toutes les nuits. Des images atroces de la journée et ces odeurs insoutenables
venaient me hanter. Il faut dire qu’ils ne prenaient même plus le temps de sortir
les cadavres.
Malgré les masques affreux qui nous recouvraient
le visage, j’ai était gazé. Maintenant j’ai souvent du mal à respirer, je me
fatigue rapidement.
Mais tout n’est pas noir et j’ai rencontré la femme de ma
vie. Nous nous sommes mariés et j’attends aujourd’hui mon premier enfant. Je
prie pour qu’il ne connaisse jamais ça.
Viens donc
nous voir si tu passes dans Paris,
Ton ami
sincère,
Pierre
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