Juliette




Carte d’identité

Nom : Delestranges
Prénom : Marie
Date et lieu de naissance : née le 17mai 1897 a Libourne

Situation familiale : son père est le facteur du village, sa mère est décédée, son cousin est à la guerre et elle a un petit frère de 12 ans.

Métier : elle aide dans l épicerie de sa tante et intègre l association la famille du soldat en 1915 (association créée par marguerite De Lens le 11 janvier 1915).

Pendant la guerre elle correspond avec de nombreux poilus pour leur remonter le moral. Elle cherche les poilu les plus en difficulté dans les annonces passées dans les journaux.

Elle pourrait écrire aux poilus ayant posté des annonce.

Elle leur enverrait des lettres d affections.



Lettre à Jean-Marie MOUNIER  
                                                                  LIBOURNE, le 20 octobre 1915     

             Monsieur Mounier,
Premièrement, je vous envoie mes excuses pour répondre si tardivement à votre lettre. Mais voyez-vous, comme vous le savez si bien, j’aide ma tante dans l’épicerie de mon village mais le gouvernement  nous a demandé de verser la moitie de notre marchandise aux cuisiniers des tranchées, en ce moment même en manque de nourriture. De plus, la quantité d’annonces dans les journaux augmente sans cesse. Je suis souvent obligée de sélectionner certains de vos congénères les plus mal en point !
J espère que vos maux de tête, douleurs abdominales et votre fièvre sont passées. Dans le cas contraire je vous conseillerais vivement de consulter un médecin car je ne doute pas que vous ayez attrapé une de ces maladies !
Sachiez que de mon coté, je n’avance point ! Je n’ai toujours aucune nouvelle de mon cousin parti il y a pourtant plusieurs mois je ne sais où, à l’autre bout du pays ! Celui-ci me manque terriblement et je n’ose m’imaginer qu’il lui soit arrivé quelque chose de terrible…
Cependant j’ai appris il y a peu que votre bataillon était plus que jamais prêt et décidé à vaincre l’ennemi !  Vous n’imaginez pas à quel point je suis fière de vous grâce à cette nouvelle.
J’attends avec impatience votre prochaine lettre et en espérant que celle-ci vous donne toute l’affection dont vous avez besoin.
                                             Je pense fort à vous
                                                                                    Marie


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