Prénoms :
André Louis Albert
Date et lieu
de naissance :
le 18 décembre 1887 à Lille
le 18 décembre 1887 à Lille
Situation
familiale : 8 frères et sœurs, marié, 1 enfant au début de la guerre, 4
autres naîtront par la suite, (père appareilleur à gaz)
Métier –
Formation : plombier chauffagiste
Il a
combattu lors de la bataille de Perthes-les-Hurlus dans le département de la
Marne. Cette bataille a fait l’objet de combats acharnés de la fin du mois de
septembre 1914 jusqu’en avril 1915. Le village qui se trouvait là a été
complètement détruit. Cette bataille a coûté la vie à 6 500 hommes du côté
français.
Que
faisait-il pendant la guerre ?
Il a
combattu au front jusqu’en janvier 1915. Il a été blessé par un éclat d’obus.
Il a ensuite été hospitalisé à Grenoble. De là, il a été dispensé et envoyé à
Châtellerault comme ouvrier dans une usine d’armement.
Date et Genre
de mort : mort le 2 juillet 1961 à Paris à 73 ans
Signes
particuliers : yeux bleu, cheveux châtain, moustache, pas de séquelles
après la guerre
André Herbeau répond à Paul
Poussin
Perthes-les-Hurlus, Marne, le 7 janvier 1915
Mon bien cher Paul,
Je suis
heureux de savoir que tu vas bien, du moins que tu n’es pas blessé. Recevoir de
tes nouvelles m’a réchauffé le cœur en ce froid mois de janvier. Il a encore
neigé hier. Nous essayons de nous réchauffer du mieux que nous pouvons. Mes doigts
sont tellement engourdis que je ne sais pas si je pourrai rejouer du violon un
jour, comme j’en avais l’habitude. Cette époque me semble si loin.
Ta
lettre m’a beaucoup ému. Je suis bien triste d’entendre que les conditions sont
les mêmes partout et que nous devons tous vivre cet enfer. Combien de temps
cela va-t’il encore durer ? Je n’en peux plus.
J’aimerais
partager avec toi ton espoir de victoire mais ici, on n’y croit plus. Les obus
fusent de partout. Nous avons perdu plus de trois cents mètres de terrain la
semaine dernière. Quelques jours plus tôt, nous avons tenté une offensive. L’assaut a été lancé à cinq heures
du matin. Le but était d’envahir la tranchée ennemie pour récupérer le terrain
perdu. En tant que sergent, j’avais pour mission avec cinq de mes hommes de ramper
le long d’une galerie et de la faire exploser le plus près possible des boches.
Je ne sais même pas si ça a marché.
Hier, un
gamin de mon régiment s’est tiré une balle dans la jambe. Il n’est pas le
premier à faire ça. Il a juste voulu être envoyé à l’arrière pour quitter le
front. Je le sais d’autant mieux que je le comprends. Pourtant, nous savons
tous ici qu’en agissant ainsi, nous risquons d’être accusés de trahison et
fusillé pour l’exemple. Je suis intervenu pour le défendre. J’ai déclaré que je
l’avais vu, qu’il était en train de nettoyer son arme et que le coup était
parti tout seul. J’espère qu’il va s’en sortir.
Je me
demande ce que pensent les allemands de leur côté. Certainement la même chose
que nous. C’est à se demander le but de cette guerre.
Je prie
bien fort pour qu’il ne t’arrive rien, à toi et à ta famille. J’attends avec
impatience de tes nouvelles.
André
Vraie lettre d'André envoyée le 8 août 1914
Extraits : Il parait que les Allemands ont eu beaucoup d'hommes tués... perdu une trentaine de canons, des mitrailleuses...Il parait aussi que les Allemands ont demandé une armistice de 24h. Quel culot. Je suppose qu'on n'aura pas la lâcheté de leur accorder.
Vraie lettre d'André envoyée le 8 août 1914
Extraits : Il parait que les Allemands ont eu beaucoup d'hommes tués... perdu une trentaine de canons, des mitrailleuses...Il parait aussi que les Allemands ont demandé une armistice de 24h. Quel culot. Je suppose qu'on n'aura pas la lâcheté de leur accorder.
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